Sécurisation d'un itinéraire routier à forts enjeux soumis à des risques rocheux : expérimentation du suivi d'une falaise de grandes dimensions par scanner laser terrestre
Marie-Aurélie Chanut  1@  , Laurent Dubois  2@  , Mathieu Mlynarski  2@  , Yohan Peru  2@  , Jérome Faillettaz  1@  , Natacha Chenot  3@  
1 : Equipe GéoCoD
Cerema Centre Est
2 : DRIM, RN
Cerema Centre Est
3 : DIRCE/SREI Chambéry/Siege
Ministère de l'écologie de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire

La falaise étudiée est située au-dessus de la RN90 entre Moutiers et Aime, au niveau de Pomblière qui fait partie de la commune de Saint-Marcel (73). La DIR CE, en charge de la gestion de la RN90, souhaite anticiper les risques naturels dont les chutes de blocs le long de cette route afin de sécuriser l'itinéraire et optimiser les flux de véhicules en particulier pendant la saison hivernale. Un suivi de l'évolution de la falaise de Pomblière à l'aide de modèles 3D de la surface acquis par scanner laser longue portée a été expérimenté et évalué entre 2021 et 2023. 

Trois acquisitions ont été en effet réalisées en 2021, 2022 et 2023. La méthodologie de traitement construite pour ce site se compose d'un nettoyage de la végétation, d'un recalage des nuages et d'une comparaison de deux nuages à partir du calcul des distances M3C2 calculées dans la direction de visée. Un certain nombre d'évènements ont été détectés entre 2021 et 2023 dont un de 10 m3.

Le suivi de la falaise de Pomblière à partir d'acquisitions scanner laser présente toutefois quelques difficultés : le linéaire de falaise ainsi que sa hauteur génèrent des tailles de nuages conséquentes, ce qui rend les calculs (nettoyage, recalage, M3C2) relativement longs, voire difficiles, à réaliser sur un nuage complet. La végétation est un élément perturbateur de l'analyse.

Pour obtenir des résultats pertinents, il semble important de repositionner le scanner laser en une position similaire entre chaque campagne d'acquisition avec un écart maximal admissible de 10 cm de façon à viser les mêmes zones avec le même angle. 

La méthode proposée permet un suivi global de l'activité de chutes de blocs de la falaise (nombres d'évènements, volumes concernés). Elle s'est avérée performante pour détecter un éboulement de 10 m3 présentant une surface visible de 5 m2 au sein d'une zone scannée de plus de 100 000 m2. Elle permet également de détecter des surfaces visibles plus faibles de l'ordre de 1 m2. Cette méthode permet donc une analyse spatiale de la falaise avec la détection de mouvement notables et est complémentaire d'un suivi plus précis de compartiments particuliers identifiés comme instables.



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